Le marcheur noir

 

 

Noir comme la couleur de ma peau

Noir comme mes pensées à cause de tous les maux

Désabusé, blasé, usé et tellement d’adjectifs sombres que je ne saurais où les caser

En moi quelque chose est cassé et bon courage à celle qui voudra le réparer

Aimer est devenu une théorie même si j’en connais les effets

En effet il n’est pas bon de tout donner sinon on finit lassé et blessé

Blessé dans mon amour propre je l’ai tant été qu’être hypocrite est devenu une seconde nature

Et si tromper n’est pas dans ma nature on fait ce qu’il faut pour assurer son futur

Etre bon, être honnête, dans un monde aussi hostile ?

Mon ami je suis tout sauf un imbécile

Indocile mon esprit a décidé d’aller là où bon lui chante

Loin de ces croyances que des esprits tordus et vicieux inventent

J’ai vu tout le mal que ces pseudo-croyances bénéfiques enfantent

Qu’on ne vienne pas me donner de leçon de morale

Car les grands moralisateurs sont en général les esprits les plus sales

Abject comme le sort de tant d’enfants dans ce monde où la messe macabre est dite

Comme je te l’ai dit je ne me fie pas à théories et à des mythes

Mais à des faits et le fait est que dans ce monde rien ne peut être parfait

Tout est surfait et l’illusion la plus grande est de croire qu’il peut y avoir la paix

Le désordre est omniprésent même mes rêves sont des cauchemars

L’espoir pour moi rime inévitablement avec « trop tard »

J’ai rêvé mais la réalité ma montré qu’elle n’est rien d’autres qu’un cauchemar

A quoi bon espérer, autant se foutre de tout puisque le monde est fou

Je suis désolé pour ceux qui croient en moi, car ils fondent leurs espoirs sur de la boue

Dans mes textes je suis d’une sincérité totale et tant pis pour ceux que ça déprime

Moi j’ai déjà déprimé quand j’ai vu que l’humain est capable et coupable des pires crimes

Ne te fie plus à mon sourire pour croire que je suis en paix avec moi-même

Car mes véritables pensées ne peuvent que t’effrayer comme le pire de tes problèmes

Je suis un marcheur noir qui erre dans les rues de sa ville et dans les rues de ses pensées

Car comme dans Inception j’ai créé d’incroyables mondes imaginaires

Et regarde le film « au-delà de nos rêves » si tu veux percevoir ma conception de l’enfer

J’arrête ici pour cette fois mais ce texte est loin d’être mon dernier

Comme dans une longue liste de textes sombres il est loin d’être le premier

Le sombre penseur